Entre illusions et réalité [Libre - 3 élèves max]

Un chat noir attendait, assis sur une haute colonne de pierre couverte de lierre. Ses fines pattes reposaient sur la pierre froide et ses oreilles pointaient vers l'avant, le tout dans une posture agacée. Oui, c'était bien le mot. Agacé.

Le chat noir portait le doux nom de Dia Angel Rainsworth, professeur Métamorphe dans la diabolique pension Scary Knight. Au fil des années qu'elle avait déjà passé dans l'académie, elle avait développé des méthodes d'enseignement plutôt efficaces, améliorées d'année en année, de décennie en décennies. Et il fallait avouer que c'était assez bien fichu. Aujourd'hui, la demoiselle donnait un cours spécial pour une classe avancée. Squattant la salle de Combat pour son cours, la Métamorphe illusionniste avait placé divers pièges bien réels et multiples illusions, le tout formant un labyrinthe complexe dont la colonne de pierre était le centre, le but à atteindre. Dia reprit momentanément forme humaine, toujours assise sur sa colonne de pierre, à quatre mètres du sol. Jambes croisées, bras également croisés, elle lança un regard irrité vers le côté opposé de la salle où devraient déjà se trouver ses élèves. Chez elle, la ponctualité était une règle d'or et elle ne manquerait pas de leur faire payer cet affront. Tiens, pour la peine, deux monstres en plus à éliminer. Secouant la tête pour chasser les idées de pièges tordus qui lui venaient encore en tête, elle enroula une lèche rose autour de son doigt, soudainement songeuse. Cela faisait près de deux siècles qu'elle vivait dans cet endroit. Elle repensa à ses parents, sans doute réduits à l'état de cendre maintenant, ses amis et tous ceux qu'elle avait connu. Dans le fond, Scary Knight lui avait tout arraché. Mais ce n'était pas plus mal, finalement. Elle n'était pas devenue une Faucheuse comme le souhaitaient ses parents mais elle était dans la pension.

Dia secoua à nouveau la tête et se reconcentra sur son oeuvre, son magnifique parcours du combattant réel et irréel. Son rôle était d'enseigner aux futurs Faucheurs à pouvoir créer des illusions mais aussi à pouvoir les éviter. D'où cette leçon spéciale. Soupirant, elle regarda sa montre et vit avec irritation que le cours aurait déjà dû commencer depuis plus d'un quart d'heure. Ouh, quand ils arriveraient, ils ne ressortiraient pas de la salle sans quelques belles ecchymoses, parole de Métamorphe ! Et dire qu'elle s'était levée plus tôt que d'habitude pour tout préparer ! Rhaa, les ados d'aujourd'hui, beaucoup d'indiscipline et aucun bon sens. Elle était d'une humeur massacrante et comptait bien se défouler sur les idiots qui avaient a présent une vingtaine de minutes de retard. Reprenant son apparence de chat noir, elle tendit l'oreille vers la porte. Découvrant ses canines blanches et aiguisées dans un rictus malsain, la Métamorphe regarda les élèves entrer dans la salle. La porte se ferma derrière eux et le chat se fit faucon pour descendre de son perchoir et se diriger vers les imbéciles qui lui faisaient perdre son précieux temps.

- Vous êtes très en retard, cela vous vaudra des pénalités, fit-elle en reprenant forme humaine pour faire face à cette bande d'indisciplinés professionnels. Je n'irais pas par quatre chemins pour vous expliquer le but de cette séance. Vous devez arriver à la haute colonne de pierre. pour cela, il vous faut traverser le labyrinthe qui est composé de pièges réels et d'illusions. Vous serez notés sur votre capacité à différencier le réel de l'irréel. Abattre un piège vous vaudra un point, attaquer une illusion vous vaudra une pénalité de deux points. Vous commencez tout de suite.

L'enseignante reprit son apparence de faucon pour aller se percher à nouveau sur la colonne. A peine les serres du rapaces eurent-elle touché la pierre qu'elles se firent pattes de velours noir.

- J'avais presque oublié de préciser que le dernier arrivé se verra attribuer un zéro pointé.

"C'est un matin comme tous les autres. Je n'ai pas envie de me lever. Comme tous les cours en faites. Je me contre fiche de mon apprentissage vu que quand je mourrais j'oublierais tout. Je reste encore dans mon lit à me poser milles et une question sur ma pauvre et pitoyable vie d'adolescente en colère. En fait je suis en colère depuis ma tendre enfance. C'est stupide non ? Mais l'espèce humaine ne l'est elle pas. La chambre est sombre. Tant mieux je n'aime pas le soleil. Je suis rassurée dans le noir, car je ne vois rien.

Quand je me décide enfin à me lever je ne sais pas si la feignasse qui me sert d'amie est levé. Je me mets doucement sur les jambes en m'étirant tout en baillant très bruyamment pour réveiller la marmotte (si ce n'est pas déjà fait). J'allume la pièce pour m'habillant en chantonnent des chansons obscènes. Je suis sûr que cela la réveillera.

Je m'habille avec un débardeur blanc avec un jean usé malgré le froid. De toute façon je ne sortirais pas. Je chausse mes rangers et mets ma veste en cuir noir. Ensuite, je me mets à plat ventre sur le sol pour prendre la faux qui est sous mon lit. Elle est très ancienne parait-il est très simple. Je m'en contre fiche. C'est là faux avec qui je me bats depuis mes 13ans. Je ne sais plus dans quelle circonstance je l'ai eu. Sur sa lame il y a des runes étrange d'un ancien temps.

Je me lève et sort de la chambre en claquant la porte. Je n'ai pas envie de parler. Je me sens mélancolique et en plus je suis en retard pour un cours d'illusionnisme, à ce qu'il parait elle n'est pas commode. Bref tout en chantonnant les mêmes chansons j'entreprends ma marche funèbre jusqu'au cours.

Quand j'arrive devant la porte du cours, les élèves se presse. J'en conclût qu'on est tous en retard. Je joue des coudes pour entrée et voir la professeure. Et je vois un faucon. Hein ? On se fout de notre gueule ? ! Le faucon prend la parole :

- Vous êtes très en retard, cela vous vaudra des pénalités, fit-elle en reprenant forme humaine pour nous faire face. Je n'irais pas par quatre chemins pour vous expliquer le but de cette séance. Vous devez arriver à la haute colonne de pierre. pour cela, il vous faut traverser le labyrinthe qui est composé de pièges réels et d'illusions. Vous serez notés sur votre capacité à différencier le réel de l'irréel. Abattre un piège vous vaudra un point, attaquer une illusion vous vaudra une pénalité de deux points. Vous commencez tout de suite.

Déjà elle m'énerve avec ses grands aire. Si j'ai bien compris, en cours d'histoire, c'est un métamorphe. Elle reprend sa forme animal pour revenir ce percher sur son perchoir. Et elle changea en chat. C'est flippant n'empêche. Pourtant, j'ai envie de me la mettre à dos. C'est plus fort que moi.

- J'avais presque oublié de préciser que le dernier arrivé se verra attribuer un zéro pointé.

Tout le mode fait silence. Moi j'éclate d'une rire sonore.

-Si vous mettez une zéro, le dernier a pas besoin de faire l'exo... surtout s'il s'en fout.

Je ne suis pas mauvaise pour ce genre d'exercice. Mais je ne suis pas sur de réussir. O m'a tellement menti dans ma vie que... bref ! Cette femme. Elle est ici depuis longtemps je le sais. Mais c'est la première fois que je l'ai en prof. Ça va swinguer !

Encore une matinée où la jeune Jenny pouvait dire qu’elle serait simple et ennuyante comme d’habitude. Elle était encore dans son lit, les jambes en dehors de sa couette, la chemise de son pyjama presque ouverte et ses cheveux teintés de bleus s’étendait dans tout le lit. Bref, Jenny n’était pas dû réveiller et elle compte même sécher les cours du matin, quoique il y avait peut être un cours qui lui intéresserait ce matin.

Quand son réveil sonna, elle tendit le bras de plus en plus, quand elle le sentit, elle le frappa si fort qu’il ne marchait plus encore une fois. La jeune fille se leva en baillant, elle s’étira en marchant vers son armoire et pris les affaires qu’elle voulait porté. Elle porta une chemise blanche virant au gris et l’ensemble d’un gilet et d’un pantalon tous deux noirs avec une cravate rouge. Elle prit son fusil à pompe et son casque de musique, elle sorti de la chambre en la fermant à clé, comme il n’y avait plus personne dans la chambre, elle était obligé de se taper le sale boulot.

Comme d’habitude, Jenny savait qu’elle serait en retard, elle ne se dépêcha pas pour autant, les cours d’illusionnismes n’étaient pas un cours qu’elle détestait, mais tirer sur des choses qui souvent sont fausses la saoulait un peu. Quand elle arriva vers la porte, les élèves étaient tous en retard. Jenny pointe son fusil vers les élèves histoire de pouvoir passer et devant elle, se trouvait sa meilleure amie de toujours : Alice. Elle regarda un peu partout pour voir à quoi ressemblait le professeur et là elle vit…. « un faucon ?». Elle pointa son fusil vers le haut et soupira, quand le faucon prit le parole :

- Vous êtes très en retard, cela vous vaudra des pénalités, fit-elle en reprenant forme humaine pour nous faire face. Je n'irais pas par quatre chemins pour vous expliquer le but de cette séance. Vous devez arriver à la haute colonne de pierre. pour cela, il vous faut traverser le labyrinthe qui est composé de pièges réels et d'illusions. Vous serez notés sur votre capacité à différencier le réel de l'irréel. Abattre un piège vous vaudra un point, attaquer une illusion vous vaudra une pénalité de deux points. Vous commencez tout de suite.

Ca commençait bien, même-ci Jenny n’entendait pas la manière dont elle parlait, elle avait déjà que ça l’agacerait. Elle reprit sa forme de faucon et alla se percher sur son perchoir. Elle se changea en chat devant les yeux surpris des élèves. Jenny n’avait qu’une envie, c’était de la fusiller.

- J'avais presque oublié de préciser que le dernier arrivé se verra attribuer un zéro pointé.

Personne ne prit la parole, sauf Alice d’un rire sonore.

- Si vous mettez une zéro, le dernier a pas besoin de faire l'exo... surtout s'il s'en fout.

N’étant pas la dernière, Jenny pouvait être rassurer, mais elle voulait savoir si l’exercice se faisait en groupe ou seul, elle regarda la professeur et demanda d’une manière drôlement calme :

- Et si tous les pièges sont faux, on pourrait tous se faire avoir rien qu’avec un brin d’illusion, rectifiez moi si je me trompe.

Les élèves ne semblèrent pas beaucoup apprécier la remarque de Dia et une jeune fille aux cheveux roses lança :

- Si vous mettez une zéro, le dernier a pas besoin de faire l'exo... surtout s'il s'en fout.

La métamorphe poussa un long soupir. Elle n'eut pas le temps de répondre car une autre élève prit la parole.

- Et si tous les pièges sont faux, on pourrait tous se faire avoir rien qu’avec un brin d’illusion, rectifiez moi si je me trompe.

L'ombre d'un sourire apparut sur les lèvres roses de la professeur. Debout sur la colonne blanche, elle posa les mains sur les hanches.

- J'ai bien du mal à croire que vous êtes une classe de futurs Faucheurs. Le dernier arrivé à la colonne aura un zéro. Et un petit travail supplémentaire. Quant aux pièges, la moitié sont des illusions, les autres sont réels. Assez bavardé maintenant, commençez l'exercice !

Un garçon plus téméraire que les autres s'engouffra dans le labyrinthe, suivit du reste de la classe. Un grondement sourd retentit et un minautore apparut au détour de l'allée. Dia plissa les yeux, curieuse de voir si le garçon serait capable de discerner la nature du piège, qui n'était autre qu'une illusion. Le garçon et le minautore s'observèrent puis le garçon passa à l'attaque. Il échoua lamentablement en tranchant la créature en deux, la faisant s'évaporer dans un nuage de fumée.

- Hé bien, hé bien. Cela vous fait déjà une note négative, ce n'est pas bien brillant. Qui peux me dire comment notre cher Akito aurait pu voir qu'il s'agissait là d'une illusion ?

Une main timide se leva et une demoiselle à tête d'intello prit la parole :

- Un vrai minautore aurait directement attaqué.

- Exact. Continuez, maintenant. Mais dispersez-vous par groupe de deux. Vos notes seront communes. Vous me semblez tellement endormis qu'il vous faudra bien deux cerveaux pour arriver jusqu'ici...

Elle avait enfin reconnu dans la troupe de cruches qui composaient sa classe Alice Night et Jenny Smith, petites rebelles dont les professeurs parlaient sans cesse. Le plus souvent c'étaient des plaintes concenant leur comportement. Il fallait avouer qu'on les disait douées et la métamorphe souhaitait mettre leurs capacités à l'épreuve.

Elle regarda les petits groupes avançer dans le labyrinthe, notant au fur et à mesure leur évolution dans une carnet. Entre hydres géantes, plantes carnivores et autres créatures peux ragoûtante, il était amusant de les voir hésiter face aux pièges.